• Afrique: avertissement en vue du G8 Finances à la Chine
    Par Par Yacine LE FORESTIER
    sam 19 mai, 11h32  Envoyer par mail  Envoyer via Y! Messenger  Blog via Yahoo! 360 

    Gordon Brown (d) et le ministre des Finances allemand Peter Steinbrueck à Potsdam le 19 mai 2007
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    POTSDAM (AFP) - Les ministres des Finances du G8 veulent exhorter samedi l'Afrique à gérer avec plus de transparence ses fonds publics et envisagent de rappeler à l'ordre la Chine, très présente sur le continent noir où elle est accusée d'alimenter une nouvelle spirale d'endettement.

    L'Allemagne, qui préside cette année le forum des huit pays les plus riches de la planète (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada et Russie), a soumis un projet de déclaration en ce sens à ses partenaires réunis depuis vendredi soir à Potsdam, près de Berlin.

    Le ministre japonais des Finances Koji Omi entouré des Russes Sergej Storchak et Alexey Kudrin le 18 mai 2007 à Werder
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    La rencontre, préparatoire au sommet des chefs d'Etat du G8 début juin dans le nord de l'Allemagne, doit s'achever vers 11H30 GMT par la publication d'un communiqué.

    Le projet de texte, dont l'AFP a obtenu copie, inclut une initiative pour la "bonne gouvernance financière en Afrique".

    Concrètement, il s'agit d'un appel aux pays du continent à conduire des politiques budgétaires saines et transparentes, notamment en ce qui concerne l'utilisation des ressources tirées des hydrocarbures ou des matières premières, pour ceux jouissant de sous-sols très riches.

    Le G8, qui a exceptionnellement invité vendredi soir à sa réunion plusieurs ministres africains, veut aussi exhorter le continent noir à éviter de replonger dans le piège du sur-endettement après les annulations de dettes consenties ces dernières années.

    A ce sujet, le communiqué final devrait contenir un avertissement à la Chine, qui a accueilli cette semaine à Shanghai une assemblée générale très remarquée de la Banque africaine de développement (BAD), où elle a multiplié les promesses.

    Le G8 lui reproche de prêter sans compter de l'argent à l'Afrique sans se soucier de la manière dont les fonds seront utilisés ou de savoir s'ils pourront réellement être remboursés.

    Pékin "ignore largement dans sa politique de prêts à des pays comme le Soudan ou l'Angola les aspects de bonne gouvernance" à respecter par les pays débiteurs, indique le projet de déclaration.

    Les détracteurs de la Chine, qui irrite les Occidentaux en empiétant sans vergogne sur leurs terres africaines traditionnelles, lui reprochent de reproduire le schéma déséquilibré de l'ère coloniale: exploitation des richesses énergétiques et minières et écoulement des produits bon marché.

    Pour y parvenir, elle est accusée de faire peu de cas des violations des droits de l'homme. En particulier au Soudan, où la Chine refuse de faire pression sur le régime de Khartoum afin qu'il consente à règler pacifiquement le drame du Darfour.

    Dans le même ordre d'idée, le G8 veut encourager le développement d'émissions d'emprunts obligataires en monnaie locale par les pays émergents, afin de les rendre moins vulnérables aux soubresauts des marchés des changes mondiaux.

    Autre priorité des discussions à Potsdam: le débat controversé autour de l'opportunité de renforcer le contrôle des fonds spéculatifs (hedge funds), dont le poids croissant dans le monde suscite des craintes de crise du système financier international.

    La présidence allemande du G8 en a fait son cheval de bataille. Mais face au refus des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui abritent la plupart de ces investisseurs financiers, mais aussi du Japon, d'envisager autre chose qu'une auto-régulation du secteur, Berlin ne se fait plus guère d'illusion.

    "Un accord (sur un code de bonne conduite, ndlr) n'est pas possible dans les semaines à venir ou dans les 24 heures, mais dans les prochains mois", a espéré l'hôte de la réunion, le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück.


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  • Jeudi 17 mai 2007
     

    Des viticulteurs du "Crav" lancent un "ultimatum" à Nicolas Sarkozy

    MONTPELLIER (AFP), 19:36
    © AFP
    Vue prise le 31 mars 2005 des dégâts provoqués par un attentat du Comité régional d'action viticole (CRAV) contre la direction régionale de l'Agriculture à Montpellier
    Vue prise le 31 mars 2005 des dégâts provoqués par un attentat du Comité régional d'action viticole (CRAV) contre la direction régionale de l'Agriculture à Montpellier

    Des viticulteurs du CRAV (Comité régional d'action viticole) ont lancé un "ultimatum d'un mois" à Nicolas Sarkozy et appelé les vignerons à "passer à l'action" si le président de la République "ne va pas dans le sens de l'intérêt viticole", lors d'une conférence de presse clandestine tenue par des hommes cagoulés, diffusée jeudi sur France 3 Sud.

    "Nous demandons à M. le président de la République de tenir ses promesses électorales, car si par hasard M. Sarkozy ne va pas dans le sens de l'intérêt viticole, il portera l'entière responsabilité de ce qui se passera", a déclaré un homme se réclamant du CRAV lors d'une conférence de presse clandestine tenue mercredi soir dans la région de Montpellier.

    "Si dans un mois rien n'a changé, que les prix du vin ne sont pas repartis à la hausse, les vignerons sortiront du maquis et passeront à l'action", a-t-il menacé.

    S'en prenant à "la mafia commerciale du négoce et la grande distribution dont la seule règle est de saigner à blanc la viticulture", le CRAV a prévenu: "Prenez garde, tous les acteurs de la filière seront visés. Pour cela, nous appelons tout le peuple vigneron à radicaliser l'action dans toutes leurs formes de revendication".

    La conférence de presse a été enregistrée par une équipe de France 3 Sud emmenée sur place, dans un endroit tenu secret, "dans l'arrière-pays audois ou héraultais", selon un journaliste de la chaîne régionale. "Six à sept hommes cagoulés" se réclamant du CRAV participaient à cette conférence de presse, selon ce journaliste de France 3, seul média présent.

    "Vignerons, nous vous appelons à vous révolter. Nous sommes au point de non retour. Soyez les dignes représentants des révoltes de 1907 où déjà certains sont morts pour permettre aux générations futurs de pouvoir vivre de leur labeur. Faisons en sorte que nos enfants puissent connaître la viticulture", a encore déclaré le CRAV.

    Le CRAV, qui dénonce la crise de la viticulture de la région Languedoc-Roussillon, a déjà revendiqué de nombreuses actions violentes, notamment en avril 2005 des attentats à l'explosif contre des bâtiments de la direction de l'agriculture à Montpellier. En avril dernier, des engins incendiaires ont été lancés sur des grandes surfaces de la région de Béziers tandis que des inscriptions "CRAV" étaient retrouvées sur d'autres supermarchés de la région.

    En février 2006, plusieurs agences bancaires et un bâtiment du Trésor public de l'Hérault avaient été endommagés à la suite d'actions revendiquées par le CRAV, sous la forme de messages inscrits sur les murs tels que "Année blanche, vite, CRAV".

    Confrontés à d'importantes difficultés de trésorerie liées à la crise qui frappe le secteur viticole, les viticulteurs réclamaient en 2006 une "année blanche" consistant à reporter leurs dettes.

    Des aides à la trésorerie ont été allouées aux exploitations viables mais touchées par la crise, dans le cadre des mesures "conjoncturelles" prévues dans le cadre du plan Bussereau de soutien à la viticulture, annoncé en mars 2006 par Dominique Bussereau, alors ministre de l'Agriculture. Des mesures d'accompagnement de l'arrachage du vignoble ont également été prises.


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  • Pour aller tout droit, prenez à gauche

    Reconstruction. Voilà le dernier leitmotiv des battus. Reconstruire la politique, le mouvement et la démocratie. Bâtir une alternative. Créer un nouvel espace au centre et à gauche capable de proposer une offre politique claire, cohérente, crédible, moderne, débarrassée des vieilles lunes gauchistes.

    Quelles sont les leçons des élections présidentielles dans ce contexte ?

    La première n’est pas nouvelle mais devient désormais une évidence : le PS n’est pas un Phénix, il ne renaîtra pas de ses cendres. Son "logiciel", comme dit Kouchner, est détraqué, passé de mode, incompatible avec le monde réel. Ecartelé entre les tenants archaïques d’une gauche pure et dure (que ce soit par conviction comme Emmanuelli ou par les détours d’une tactique discutable comme Laurent Fabius) et les nouveaux sociaux-démocrates qui n’ont enfin plus honte de dire qui ils sont, le PS se meurt, s’enfonce, disparait. Dirigé depuis dix ans par un homme inconsistant, sans autre vision que celle des manoeuvres d’appareils, ce parti ne sera pas le coeur du renouveau. Même les jeunes trentenaires y sont pervertis par des années de combinaisons et de courants destructeurs.

    Il y a cependant au sein du PS des acteurs incontournables dans ce paysage. Au moins deux. Ségolène Royal et DSK. La bagarre entre ces deux-là va être dure. Ségolène avance avec la légitimité relative des 47% de Français réunis au second tour, DSK lui oppose le côté précurseur, avant-gardiste de sa social-démocratie. Celle qui a su prendre, bien que maladroitement, le virage de l’ouverture au centre entre les deux tours face à celui qui avait raison avant les autres.

    La seconde leçon est la victoire de la bipolarisation. "Ni droite ni gauche" n’est pas un discours tenable. Je le dis d’autant plus facilement que, si j’ai voté Bayrou au premier tour, j’ai toujours pensé que le centre était une aventure qui menait à autre chose. Je l’ai écrit dès le mois de février :

    "Et si ce fameux parti démocrate dont parle Bayrou n’était pas ce ramasse-tout centriste que beaucoup craignent ? Si son ambition était tout simplement de créer le véritable parti d’alternance aux conservateurs, comme c’est le cas aujourd’hui chez presque tous nos voisins ? Si l’aventure de Bayrou n’avait d’autres objectifs que de changer d’époque, de créer un autre pluralisme, plus serein, plus calme, moins arc-bouté sur des idéologies dépassées ? Si cette campagne présidentielle était enfin l’occasion de mettre au rencart un Parti socialiste dépassé par les événements, incapable de se réinventer, figé sur des postures d’un autre temps ? Si Bayrou réussissait finalement ce qu’aucun dirigeant de la gauche de gouvernement n’a réussi à faire, depuis l’échec de la deuxième gauche jusqu’à la bérézina de Jospin et la défaite de DSK : réformer, moderniser, abandonner les chimères anticapitalistes de la vieille garde et de ses rejetons, affronter le monde tel qu’il est, cesser de se mentir à soi-même et aux électeurs ?"

    Je n’ai pas changé d’avis. L’avenir du Mouvement démocrate, purifié de ses éléments les plus à droite, est dans une opposition claire à la droite conservatrice. Cela implique d’abandonner les figures imposées de la présidentielle. Abandonner l’extrême centrisme. Ne pas rejouer cet entre-deux-tours désastreux où Bayrou était enfermé dans sa propre nasse : incapable de soutenir qui que ce soit, réduit à souligner les dangers des deux projets en lice, forcé de paraître pour ne pas disparaître.

    Personne n’est dupe. Pour exister, pour avoir des élus dans la future Assemblée, le MoDem doit lui aussi trouver la bonne fréquence. Une véritable alliance, non pas avec le PS d’aujourd’hui, mais avec ceux qui veulent faire du PS un véritable mouvement social-démocrate, est la seule voie possible. Il faut le dire. Maintenant. Bien avant le premier tour des législatives.

    Que le PS se rénove (je n’y crois pas), qu’il explose en deux morceaux (un parti social-démocrate et un parti socialo-communiste) ou que les forces modernes du PS rejoignent un Mouvement démocrate qui ne serait plus seulement l’écurie présidentielle de François Bayrou, peu importe. Mais il faut que l’objectif soit clair : créer une force du centre et de la gauche moderne. C’est possible. Mais, comme à droite avec Sarkozy, comme dans les autres démocraties européennes avec Blair ou Zapatero, comme dans le passé à Epinay avec Mitterrand, il faudra sans doute qu’un homme ou une femme s’impose, prenne le leadership sans conteste de cette nouvelle stratégie. Il faudra que cette aventure s’incarne. Bayrou ? DSK ? Royal ? Les candidats ne manquent pas. En auront-ils la force, l’audace, la chance ?

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  • Lundi 14 mai 2007
     

    Les maisons de retraite montrées du doigt

    PARIS (AFP), 16:46
    © AFP
    Chambre d'une maison de retraite en 2006
    Chambre d'une maison de retraite en 2006

    Près d'un Français sur deux a une mauvaise opinion des maisons de retraite, selon un sondage publié lundi qui pose la question du financement de ces établissements, et donc de la dépendance et du grand âge, l'un des dossiers délicats à traiter par le nouveau gouvernement.

    Trop cher, un endroit où l'on va à contrecoeur et où les personnes âgées peuvent même être maltraitées... Le portrait brossé par le sondage réalisé par la Sofres pour la Fédération hospitalière de France (FHF), n'est pas tendre pour les maisons de retraite.

    49% des Français expriment une "mauvaise opinion" sur ces établissements, soit une hausse de 11 points par rapport à 2005, contre 41% des sondés qui en ont une "bonne opinion".

    La mauvaise image est liée, explique ce sondage, à une charge financière "perçue comme excessive" par 96% des personnes interrogées, un "coût d'hébergement inassumable" (69%), des "places disponibles insuffisantes" (86%), ainsi qu'à des "soupçons ou constats de maltraitance pour près d'un tiers" des sondés.

    Pour 68%, la prise en charge des personnes âgées par les pouvoirs publics n'est "pas satisfaisante", et 59% s'estiment "mal informés" sur les dispositifs d'aide et de prise en charge.

    "Cette enquête est à nouveau l'occasion d'alerter sur l'insuffisance de la prise en charge des personnes âgées", a souligné, lors d'une conférence de presse lundi, Claude Evin, président de la FHF, "mais pourtant la situation est moins grave aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a deux ou trois ans", a-t-il dit.

    "Les décisions prises après la canicule de 2003 ont amélioré la situation, même si les améliorations ne sont pas encore suffisamment perceptibles", a-t-il ajouté.

    "Avec un reste à charge pour les familles en moyenne de 1.500 euros par mois, et une retraite moyenne de 1.200 euros, il faudra traiter le financement en terme de solidarité nationale", estime l'ancien ministre socialiste.

    Pour financer la dépendance, 52% des personnes interrogées préfèrent "laisser à chacun la possibilité de souscrire une assurance qui couvre le moment venu les frais liés à la dépendance", contre 32% qui préfèrent "augmenter les prélèvements obligatoires et les cotisations sociales afin d'assurer une prise en charge de la dépendance par la solidarité nationale".

    Déjà épineuse à l'heure actuelle, cette question va aller croissant dans les années qui viennent, puisque d'ici 2019, le nombre de personnes âgées dépendantes devrait croître de 20% selon les projections. Près de 610.000 personnes sont aujourd'hui en maison de retraite, et ce chiffre va doubler dans quinze ans.

    Deux associations, l'AD-Pa (directeurs de maisons de retraite) et la Fnapaef (personnes âgées résidants en maisons de retraite et leurs familles), ont demandé lundi au nouveau Président de "réunir à la rentrée une grande Conférence nationale" sur la dépendance.

    En campagne, Nicolas Sarkozy s'était prononcé pour la création d'une cinquième branche de la Sécurité sociale pour prendre en charge la perte d'autonomie des personnes âgées. Il a également annoncé sa volonté de mettre en oeuvre un "plan Alzheimer", comparable au "plan Handicap" de Jacques Chirac.

    "Disponibles pour travailler" avec le nouveau Président sur la question de la dépendance, les deux associations lui demandent "d'aborder l'accompagnement de l'ensemble des personnes âgées fragilisées comme une grande question de société".


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  • dimanche 13 mai 2007, 15h18

    Un article sur Cécilia Sarkozy aurait été censuré

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    UN ARTICLE SUR CÉCILIA SARKOZY AURAIT ÉTÉ CENSURÉ
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    PARIS (Reuters) - Un article du Journal du Dimanche révélant que Cécilia Sarkozy n'aurait pas voté lors du second tour de la présidentielle aurait été censuré par l'actionnaire de l'hebdomadaire, le groupe Lagardère, selon une information parue sur le site internet Rue89.

    "Selon nos informations, le Journal du Dimanche a renoncé à publier un article racontant comment Nicolas et Cécilia Sarkozy avaient passé leur dernier dimanche, le 6 mai, jour du second tour", lit-on sur ce site fondé par d'anciens journalistes de Libération.

    Selon eux, leurs confrères du JDD auraient "découvert", en consultant le registre du bureau de vote où était inscrite Cécilia Sarkozy que l'épouse du candidat de l'UMP "n'avait pas voté".

    Le directeur de la rédaction de l'hebdomadaire dominical, Jacques Espérandieu, a alors demandé à ses journalistes samedi, veille de la parution du journal, d'appeler Cécilia Sarkozy avant de publier l'information, indiquent les rédacteurs de Rue89.

    Cécilia Sarkozy n'a pas voulu faire de commentaire, ajoute le site internet.

    "A la suite de quoi, plusieurs membres de la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy seraient intervenus", affirme Rue89 qui cite notamment Claude Guéant, le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy et Franck Louvrier, son responsable de la communication.

    "Finalement, Arnaud Lagardère, patron du groupe Lagardère, a exigé que l'article soit remis dans un tiroir", affirme Rue 89.

    "L'article, illustré d'une photo de la liste d'émargement, mentionnait également de vifs échanges, dans la soirée (du 6 mai), au sein du couple", précise Rue89.

    Le Journal du Dimanche n'était pas joignable dans l'immédiat.


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