• François Bayrou condamné à une hibernation quinquennale ?

    Malgré ses 18.5% au premier tour et son projet ambitieux de nouveau parti politique, on voit mal comment François Bayrou et son Mouvement démocrate pourraient subsister avec poids dans le visage politique lors des cinq prochaines années. Chronique d’une période creuse forcée s’annonçant pour le leader orange...

    Un tel score au premier tour d’une élection présidentielle pourrait laisser rêveur. Une telle présence lors de la première semaine de l’entre-deux-tours pourrait même susciter certaines jalousies. Cependant, en ne franchissant pas ce cap si crucial du 22 avril, François Bayrou est malgré lui entré dans une logique implacable dominée par un bipartisme démocratiquement choisi par les Français avec une légitimité sans faille : une chute inéluctable, peut-être provisoire mais probablement suffisamment importante pour tenir éloignés les centristes purs et durs de toute joute politique d’ici 2012, date où Bayrou pourrait éventuellement faire son retour en sauveur anti-Sarko selon comment se seront déroulées ces cinq prochaines années.
    En effet, comment pourrait-on croire à un score pesant du nouveau Mouvement démocrate aux élections législatives de juin ? Entre d’un côté un UMP qui n’a jamais été aussi puissant et qui sera, qui plus est, dopé par le président Sarkozy en personne dans les divers meetings de campagne, et d’un autre côté un PS revanchard vers qui les déçus du Sarkozisme se tourneront en masse afin d’offrir à la France un contre-pouvoir suffisant. Voilà François Bayrou et ses hommes "au milieu", comme ils aiment si bien l’être, mais cette fois-ci pris dans un étau difficilement ébranlable.
    Outre ce bipartisme appelé à se renforcer, entre également en jeu la difficulté de lancer un tout nouveau parti, clairement et simplement amené à démarrer de zéro tant les proches amis de François Bayrou semblent un par un rallier la machine UMP. Dernier en date, Hervé Morin, lui pourtant le bras droit de Bayrou pendant les présidentielles, qui a annoncé lundi vouloir finalement rejoindre la majorité en dénonçant plus ou moins indirectement l’attitude "oppositive" de François Bayrou. A ceci se rajoutent les précédentes défections d’entre les deux tours allant du député UDF du Loir-et-Cher Maurice Leroy (pas tendre depuis avec François Bayrou) à l’ami personnel et député du Gard, Yvan Lachaud, sans oublier les déclarations de la directrice de campagne Marielle de Sarnez le soir même des résultats du 6 mai, annonçant à demi-mots sur TF1 son éventuelle tentation de travailler avec l’UMP (annonçant finalement sa fidélité au MD quelques jours plus tard)...
    Au final, le nouveau MD aura du mal à rassembler les 18.5% du 22 avril autour de ses différents candidats législatifs, puisque l’UDF menace de faire scission et de continuer à exister en parallèle tout en étant associé à l’UMP. Il ne pourrait donc rester au MD qu’une dizaine de % (12 selon les premiers pré-sondages des législatives), soit à peine suffisant pour espérer se maintenir au deuxième tour dans une majorité de circonscriptions...
    Que doit donc faire Bayrou pour que son Mouvement démocrate tienne la route et ne sombre pas totalement dans l’oubli ? Selon moi, il doit justement accepter de sombrer ou plus précisément de s’éclipser ne serait-ce que l’espace de quelques années, le temps de se construire et de tranquillement progresser dans une opposition peut-être grandissante selon les potentiels échecs de la présidence Sarkozy. En attendant, pour les législatives, François Bayrou doit probablement se préparer à ce qui va ressembler à un gros échec, tout en espérant obtenir une petite dizaine de députés, peut-être 50 au maximum, même si ce nombre sera déjà très difficile à atteindre.
    Cependant, Bayrou saura-t-il être patient ? Cèdera-t-il à la tentation de possibles alliances avec le PS entre les deux tours de juin au risque de tout perdre, comme le PS d’ailleurs, et de se mettre en danger pour 2012 ? Car l’objectif de François Bayrou et de son MD, c’est désormais plus 2012 que juin 2007. Voilà pourquoi, selon moi, il leur faudra se contenter d’une position d’attente afin de construire un grand projet durable et implacable pour les prochaines échéances présidentielles, et ainsi laisser le PS eventuellement se déliter (voire même se scinder) dans une opposition dure et sans relâche. Le MD pourra ainsi tenter de revenir frais et dispo présenter un programme plus ou moins "révolutionnaire" dans cinq ans.
    Le Mouvement démocrate est donc bien un parti d’avenir, pour cela il doit prendre le temps de se forger une identité en dehors de toute alliance et de rassembler massivement autour de François Bayrou. Ceci ne sera pas possible en un mois, les législatives seront donc surtout une sorte d’entraînement grandeur nature pour les hommes de François Bayrou, histoire de poser les premiers jalons d’une force politique qui s’avèrera peut-être forte, voire dominatrice, après les échéances de 2012...

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  • Lundi 7 mai 2007
     

    Bayrou aborde l'inconnue des législatives avec un risque de scission de l'UDF

    PARIS (AFP), 15:01
    © AFP
    François Bayrou au soir du 6 mai 2007 dans le QG de l'UDF à Paris
    François Bayrou au soir du 6 mai 2007 dans le QG de l'UDF à Paris

    François Bayrou, le "troisième homme" de la présidentielle qui a refusé sa voix à Nicolas Sarkozy au second tour, aborde l'inconnue des législatives en préparant la création de son futur parti, le Mouvement démocrate, qui pourrait marquer une scission de l'UDF.

    Le leader centriste, qui veut poser ce parti en "contre-pouvoir" au nouveau président de la République, a convoqué pour jeudi un conseil national pour préparer les scrutins des 10 et 17 juin.

    Il proposera à cette instance de lancer un "Mouvement démocrate", qui rompra avec la tradition ancrée au centre-droit de l'UDF pour s'ouvrir vers le centre-gauche, reflétant la structure de l'électorat de M. Bayrou au premier tour (18,57% des voix).

    Au second tour, ses électeurs se sont reportés à peu près à égalité entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, une minorité s'abstenant ou votant blanc ou nul (40%, 40% et 20%, selon la Sofres).

    Mais les députés UDF, qui dans leur grande majorité ont soutenu M. Sarkozy au second tour, rechignent à le suivre dans ce nouveau combat.

    Leur chef de file, Hervé Morin, a ainsi annoncé lundi qu'il s'inscrivait "clairement" dans la nouvelle majorité présidentielle, regrettant que M. Bayrou ait décidé "de se positionner dans l'opposition jusqu'en 2012".

    Avant lui, François Sauvadet, porte-parole de l'UDF, et Maurice Leroy, député du Loir-et-Cher, avait pris la même décision.

    D'autres pourraient suivre. "Je réfléchis", a dit lundi Jean-Christophe Lagarde (Seine-Saint-Denis), qui n'a "pas compris la stratégie de François Bayrou entre les deux tours".

    "Si on reste dans l'axe de la campagne du premier tour, ce Mouvement démocrate me va", a confié Jean Dionis du Séjour (Lot-et-Garonne). "Mais si on bascule vers une alliance avec le PS, ça ne me va pas". Ni l'un ni l'autre n'assisteront au Conseil national jeudi à la Mutualité.

    Le sénateur Jean Arthuis pour sa part évoquait dimanche soir ses craintes de "scission" de l'UDF.

    "Evidemment, il y a un risque de scission", a renchéri M. Sauvadet sur BFM. "Nous verrons jeudi si François Bayrou se situe comme une force d'opposition".

    © AFP

    M. Sarkozy veut regrouper dans un "pôle centriste" les UDF qui l'ont rallié, et qui pourraient tenter de récupérer le sigle UDF, déposé à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) en 2004 par le député UMP Hervé de Charette, deux ans après son départ du parti centriste.

    Une bataille juridique se profile car les proches de M. Bayrou n'entendent pas se laisser déposséder. Ils ont déposé à l'INPI et au ministère de l'Intérieur le nom "UDF Mouvement démocrate", a indiqué Didier Bariani, vice-président en charge des questions statutaires.

    A ce jour un seul des 29 députés UDF, Gilles Artigues (Loire), a annoncé qu'il mènerait la campagne législative avec le Mouvement démocrate.

    Pour construire ce nouveau parti, l'entourage du leader centriste mise sur une "probable implosion" du PS et sur une recomposition du paysage politique, qui permettrait un rapprochement entre centristes et sociaux-démocrates.

    Les "Gracques", collectif d'anciens collaborateurs de gouvernements socialistes, ont lancé lundi un appel en faveur d'un "accord de gouvernement" entre le PS et le centre et à des "désistements mutuels" aux législatives.

    Dimanche soir, Ségolène Royal avait insisté sur la nécessaire "recherche de nouvelles convergences au-delà des frontières actuelles" de la gauche, tandis que Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS, soulignait le besoin d'"équilibre des pouvoirs" dans la future Assemblée nationale.


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  • Ségo et Sarko
    Les "baby boomers" au sommet de l'Etat

     Avec l'élection à l'Elysée de Ségolène Royal ou de Nicolas Sarkozy, la génération née après 1945 - les "baby boomers" - accède en France au sommet de l'Etat.

    Dans les autres grandes démocraties occidentales, il y a plusieurs années déjà que des "quadras" ou jeunes "quinquas" sont parvenus aux plus hautes charges de l'Etat.

    La candidate de la gauche est née le 22 septembre 1953, son rival de droite est né le 28 janvier 1955. Ils sont donc âgés respectivement de 53 et 52 ans.

    Toutefois, l'un comme l'autre ne sera pas le plus jeune chef de l'Etat de la Ve République. Valéry Giscard d'Estaing, né le 2 février 1926, fut élu à l'Elysée en avril 1974 à l'âge de 48 ans.

    Charles de Gaulle devint président de la République en 1958 à l'âge de 68 ans. Il fut réélu en 1965 au suffrage universel direct, il avait alors 75 ans.

    Georges Pompidou fut élu président de la République en avril 1969 à l'âge de 58 ans tandis que François Mitterrand fut pour la première fois élu en 1981 à l'âge de 65 ans.

    Comme François Mitterrand après, lui aussi, plusieurs tentatives, Jacques Chirac entra à l'Elysée, pour la première fois, en mai 1995 à l'âge de 63 ans. Il quittera ses fonctions ce mois-ci à l'âge de 74 ans

    En ce qui concerne les premiers ministres, Laurent Fabius détient le record de plus jeune chef de gouvernement de la Ve République. Il fut nommé Premier ministre le 17 juillet 1984 à l'âge de 37 ans et 11 mois.

    Sous la IVe République, le radical-socialiste Félix Gaillard devint président du Conseil le 5 novembre 1957, le jour de ses 38 ans.

    Parmi les chefs de gouvernement de ces dernières décennies, Alain Juppé accéda à Matignon en 1995 à l'âge de 50 ans. Dominique de Villepin le fit en mai 2005 à l'âge de 52 ans. Jean-Pierre Raffarin, trois ans plus tôt, avait 54 ans.

    La socialiste Edith Cresson, seule femme a avoir été Premier ministre, avait 58 ans lorsqu'elle fut nommé en mai 1991 à Matignon par François Mitterrand. Elle y resta moins d'un an.

    Il y a des années que dans les autres grandes puissances des "quadras" et "quinquas" accèdent aux plus hautes fonctions.

    Bill Clinton fut élu président des Etats Unis en novembre 1992 à l'âge de 46 ans. John Kennedy reste le plus jeune président de l'histoire des Etats-Unis, 43 ans en novembre 1960. Toujours aux Etats-Unis, George Bush fut élu président en novembre 2000 à l'âge de 54 ans.

    Vladimir Poutine fut élu président de la fédération de Russie en mai 2000. Il était alors âgé de 48 ans.

    Dans d'autres pays voisins dela France, des hommes et des femmes nés après la Seconde Guerre mondiale occupent depuis déjà des années les fonctions de chef du gouvernement.

    Tony Blair devint en 1997 Premier ministre à 43 ans, le plus jeune chef de gouvernement du Royaume Uni depuis Lord Liverpool (1770-1828) en 1812 à l'âge de 42 ans.

    En Allemagne, Angela Merkel, devient chancelière en novembre 2005 à l'âge de 51 ans. En Espagne José-Luis Rodriguez Zapatero devient président du gouvernement à 44 ans en avril 2004.



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  • Dimanche 6 mai 2007
     

    Cameroun: l'épave de l'avion de Kenya Airways repérée non loin de Douala

    YAOUNDÉ (AFP), 21:30
    © AFP
    Le directeur général de Kenya Airways Titus Naikuni lors d'une conférence de presse à Nairobi, le 6 mai 2007
    Le directeur général de Kenya Airways Titus Naikuni lors d'une conférence de presse à Nairobi, le 6 mai 2007

    Les secours ont réussi dimanche soir à localiser l'épave de l'avion de la compagnie Kenya Airways qui s'est écrasé dans la nuit de vendredi à samedi au sud-ouest du Cameroun avec 114 personnes à bord juste après son décollage de Douala, où sévissait un violent orage.

    Au soir du deuxième jour de recherches, un hélicoptère a repéré le Boeing 737-800 peu après 18h00 locales (17h00 GMT) dans une région marécageuse à Dizangué, à une cinquantaine de kilomètres à peine à l'est de l'aéroport de Douala, a annoncé à l'AFP une source proche de l'autorité camerounaise de l'aviation civile.

    Aucune information n'était immédiatement disponible sur la présence d'éventuels survivants dans l'épave, qui repose dans une zone de mangrove située non loin de la ville d'Edéa, a ajouté cette source.

    Selon une autre source officielle au Cameroun, la présence de l'épave du Boeing dans ce secteur a été signalée par des habitants de la région.

    "Une équipe de spécialistes doit arriver dès demain (lundi) matin sur les lieux, notamment des experts chargés d'identifier les cadavres grâce à leur ADN", a précisé sous couvert de l'anonymat à l'AFP cette source, écartant de fait la possibilité de retrouver des survivants.

    Plus tôt dans la journée, le directeur général de Kenya Airways Titus Naikuni avait évoqué l'hypothèse selon laquelle l'avion s'était écrasé dans une "zone marécageuse" proche de Douala, sans la localiser avec précision.

    Le responsable de la compagnie kenyane avait notamment fait état de témoignages de pêcheurs qui avaient rapporté avoir entendu une forte explosion dans la nuit de vendredi à samedi, après l'heure du décollage de l'appareil.

    "Cette information ouvre la possibilité que l'avion ait pu tomber dans cette zone", avait-il estimé.

    Jusque-là, les recherches aériennes et au sol engagées depuis samedi matin avec plusieurs avions et hélicoptères et d'importants effectifs de gendarmes s'étaient concentrées sur un vaste rectangle de forêt situé au sud d'une ligne reliant Douala à Yaoundé, à 250 km plus à l'est.

    © AFP
    Des ressortissants camerounais dans l'attente de nouvelles de leurs proches le 5 mai 2007 à l'aéroport de Nairobi
    Des ressortissants camerounais dans l'attente de nouvelles de leurs proches le 5 mai 2007 à l'aéroport de Nairobi

    Sur la foi de l'unique signal d'une balise de détresse capté samedi à 2h00 locales (1h00 GMT) et en reconstituant la route probable de l'avion, les autorités avaient notamment visé un triangle de forêt dense situé à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Yaoundé, mais sans résultat.

    Dans la journée, un responsable de l'aviation civile kenyane avait pour sa part évoqué, sur la foi de témoignages de pêcheurs, la possibilité d'un crash en mer, nettement plus proche de Douala.

    "L'avion a décollé en toute sécurité, puis il a eu un problème électrique ou mécanique. Alors qu'il repartait vers l'aéroport, il s'est écrasé dans la mer", a-t-il déclaré à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

    Selon les informations de la compagnie et de l'aviation civile camerounaise, le Boeing 737-800 de la compagnie Kenya Airways s'est écrasé juste après son décollage samedi à 00h07 locales (vendredi 23h07 GMT) de Douala, où sévissait un très violent orage.

    Il transportait 105 passagers et 9 membres d'équipage, dont au moins 83 Africains, 21 Asiatiques, 7 Européens et 1 Américain, a précisé la compagnie. La nationalité des deux dernières personnes n'a pas encore été établie.

    Plusieurs sources au Cameroun interrogées par l'AFP ont évoqué la piste d'un accident provoqué par le mauvais temps.

    L'appareil kenyan, qui n'était âgé que de six mois, a décollé de Douala sous un violent orage, ont-elles souligné. Selon une de ces sources, un avion de la compagnie Cameroon Airlines qui devait décoller au même moment a d'ailleurs différé son départ à cause du mauvais temps.

    Le directeur général de Kenya Airways Titus Naikuni a lui-même indiqué samedi que l'avion avait retardé son décollage d'une heure "à cause de pluies".


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  • Je ne vois pas comment les sondages arrivent-ils a donner 54% pour Sarkozy et 46% pour Royal.

    Faites le calcul: <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>Les électeurs de Bayrou (18.6% 1er tour) voteraient 49% Royal, 37% Sarkozy.

    <o:p></o:p>

    Ceux de Le Pen (10.44 %) 36% Sarkozy 12% Royal.

    <o:p></o:p>

    Ceux de de Villiers (2.23%) 100% Sarkozy,

    <o:p></o:p>

    les divers gauches (11.71%) 10% Sarkozy 90% Royal.

    Sarkozy avait 31.18% et Royal 25.87% au 1er tour.

    l’application pure des chiffres donne le  résultat suivant au 2e tour:

    44.8% Sarkozy et 46.8% Royal, le reste indecis

    Et encore je ne compte pas les votes Blancs (pour la majorité dans un scrutin majoritaire comme le notre)

    Bonne journée

    <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="Didier KUHN">didier KUHN</st1:PersonName><o:p></o:p>

    06 03 92 20 82<o:p></o:p>


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