• Tchad
     
    Crash d’un Mirage français
    Un Mirage F1 CT français s'est écrasé accidentellement jeudi dans le nord du Tchad au cours d'un vol de reconnaissance et le pilote, qui a pu s'éjecter, a été récupéré sain et sauf, a annoncé le ministère de la Défense à Paris. L'avion, basé à N'Djaména, s'est écrasé vers 10H20 heure française "pour une raison accidentelle non encore déterminée" lors d'une "mission opérationnelle de reconnaissance planifiée dans le nord du Tchad", selon un communiqué du ministère.
    L'appareil s'est écrasé "dans une zone non habitée au sud de Faya-Largeau sans causer de dommage aux tiers", selon le ministère.

    Une enquête, confiée au Bureau enquête accidents défense, a été ouverte.

    Plusieurs groupes rebelles hostiles au président tchadien Idriss Deby Itno sont actifs dans l'est du pays, notamment près de la frontière soudanaise.

    Environ 1.100 militaires français sont déployés au Tchad dans le cadre de l'opération "Epervier", présente dans ce pays depuis 1986.

    L'opération comprend notamment un escadron blindé et une compagnie, ainsi que trois hélicoptères Puma, six Mirage F1, un appareil de ravitaillement en vol C-135 et trois appareils de transport C-160. Il est ponctuellement renforcé par un Atlantique II de la marine nationale, selon le ministère.

    Paris affirme que le soutien français à l'armée tchadienne se limite, conformément à un accord de coopération bilatérale datant de 1976, à la logistique et au renseignement.

    Les rebelles ont de leur côté à plusieurs reprises dénoncé le "soutien" militaire français à N'Djamena, notamment lors d'une offensive repoussée sur la capitale en avril 2006 et de combats dans l'est du pays en novembre dernier.

    En décembre dernier, un Mirage français rentrant du Tchad s'était écrasé accidentellement dans l'est de l'Algérie, dans la région de Constantine, faisant sept blessés. Le pilote avait déjà réussi à s'éjecter et n'avait pas été blessé.


    Publié le 8 avril 2007.

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  • Cameroun
     
    Fâcheuse visite
    Une visite de l'épouse du candidat de l'extrême-droite Jean-Marie Le Pen à la présidentielle d'avril en France, accompagnée de l'ex-humoriste d'origine camerounaise Dieudonné, a fait des vagues au Cameroun.
    Cette visite la semaine dernière de Jany Le Pen et de Dieudonné, dont les prises de positions antisémites lui ont valu plusieurs procès en France, a contraint lundi le gouvernement de préciser qu'elle n'avait aucun lien "politique".

    La visite de Jany Le Pen, reçue par Chantal Biya, la femme du chef de l'Etat Paul Biya, et révélée par le quotidien français Libération, a suscité la polémique dans la presse privée camerounaise.

    "De toute évidence, cette visite était politique, en ce moment où tous les candidats à la succession de Jacques Chirac en France font des yeux doux à l'Afrique", a ainsi estimé La Nouvelle Expression sous le titre
    "Chantal Biya embarrasse le président".

    Pour couper court aux commentaires, les autorités camerounaises ont riposté lundi par un communiqué dénonçant une "regrettable affabulation et vraisemblablement une volonté de manipuler l'opinion".

    "L'épouse du chef de l'Etat camerounais a (...) reçu, sur sa demande, la présidente d'une association caritative en la personne de Jany Le Pen. A aucun moment, lors de cet entretien (...) les sujets d'ordre politique n'ont été évoqués", a assuré le gouvernement.

    "Il est évident que, ni Madame Biya, ni son époux, le président de la République du Cameroun, ne sauraient commenter, encore moins prendre position dans les affaires intérieures d'un pays ami", conclut le texte.

    La présidence camerounaise ne peut ignorer les prises de position de l’ex-humoriste Dieudonné et les tendances politiques de l’épouse du chef de l’extrême droite française qui avant de s'intéresser au Cameroun s’était occupée d’une ONG financée par … Saddam Hussein en Irak.

    Publié le 19 mars 2007.

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  • Rwanda
     
    Vive la parité !
    Le Rwanda, la Suède et le Costa Rica sont les champions du monde de la parité en politique, avec la plus grande proportion de femmes parlementaires, selon les statistiques annuelles de l'Union interparlementaire (UIP) publiées vendredi à Genève. Au perchoir, les Parlements du monde n'ont jamais eu autant de présidentes à leur tête: elles sont désormais 35 sur un total de 262 présidents de chambre, a souligné l'UIP dans un communiqué. Pour la première fois, des femmes ont été élues à la présidence du Parlement en Gambie, en Israël, au Swaziland, au Turkménistan et aux Etats-Unis.
    En règle générale, avec une moyenne mondiale avoisinant les 17%, le nombre de femmes dans les Parlements a atteint l'an dernier un record.

    Ce taux a ainsi progressé de 50% par rapport à 1995, année où les femmes ne détenaient que 11,3% des sièges parlementaires dans le monde.

    Dans les 51 pays qui ont renouvelé leur Parlement l'an dernier, les femmes ont gagné 16,7% des sièges qui étaient en jeu. Dans les pays où des quotas ont été appliqués, les femmes ont obtenu 21,7% des sièges, contre 11,8% dans les autres pays.

    Le Rwanda, qui impose ainsi un quota légal, est resté en tête du classement mondial avec 48,8% de femmes parlementaires, devant la Suède (47,3%), le Costa Rica (38,6%), les Pays-Bas (33%) et l'Autriche (32%).

    En moyenne, 40,8% de femmes siègent dans les Parlements des pays nordiques, un record du monde qui précède seulement le taux des Amériques du nord et du sud (20%), qui se classe lui-même devant l'Europe.

    A l'autre bout du classement, moins de 3% des parlementaires des îles du Pacifique sont des femmes.

    Publié le 3 mars 2007.

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  • Faits divers
    Congo : les religieux invoquent Dieu pour avoir le droit de boire de l'eau potable à Pointe-Noire
    08/04/2007
    Libreville, 8 avril (GABONEWS) - Les religieux de Pointe-Noire, capitale économique du Congo Brazzaville ont organisé récemment une messe en la Cathédrale Saint-Pierre Apôtre de Pointe-Noire pour demander à Dieu de remplir leurs bidons jaunes d'eau des pluies de manière permanente, a rapporté le site Mwinda Press.

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  • * Expulsions de gabonais pourtant protégés par "un traité bilatéral France/Gabon" en Haute Garonne
    Written by Administrator   
    Thursday, 05 April 2007

     

    En Haute-Garonne, un certain Thierry Assanelli (20 minutes, 14/02/06), le patron local de la Police de l'Air et des Frontières (PAF) se contrefout royalement de la « légalité » et du « respect des droits », en particulier ceux des Gabonais. Les Cédric Nze Bizoue, André Mba, Wilfried N’noh Ndong, Marielle Oduwandso et autres, reconduits par dizaines à la frontière au mépris de l’accord qui les protégeait, ne sont de toute façon plus là pour le contredire. Pour comprendre, il faut remonter à 1960. Entre la France gaulliste et le riche Gabon qui accède à l’indépendance, on prépare le terrain aux fastueuses magouilles de la « décolonisation ».(...)Mais que valent quelques Africains qui ne sont ni présidents à vie ni marchands de pétrole, et que leur propre gouvernement ne songe même pas à défendre ? (...)Le jour où les Gabonais seront débarrassés de Bongo, on peut être sûr qu’ils s’en souviendront. De quoi garantir à la France de nouveaux records de popularité en Afrique...

    DU CHIFFRE, ENCORE DU CHIFFRE : L’ETAT DE DROIT AUX GABONAIS ABSENTS

    Pour intensifier les reconduites à la frontière, l’administration ne recule devant aucun coup tordu. Exemple en Haute-Garonne, où le préfet expulse à tour de bras des ressortissants gabonais pourtant protégés par un traité bilatéral, fabriquant du sans-papiers comme un vulgaire faux-monnayeur.

    « NOUS N’AVONS PAS LA CULTURE du chiffre, seulement celle du travail bien fait, juste, légal et dans le respect des droits de chacun  », chante le directeur départemental de la police aux frontières (PAF) de Haute-Garonne, un certain Thierry Assanelli (20 minutes, 14/02/06). Le brave homme a dû un peu trop forcer sur les champignons. Outre que son « travail bien fait » consiste à traquer du faciès par des rafles tous azimuts [1], le patron local de la PAF se contrefout royalement de la « légalité » et du « respect des droits », en particulier ceux des Gabonais. Les Cédric Nze Bizoue, André Mba, Wilfried N’noh Ndong, Marielle Oduwandso et autres, reconduits par dizaines à la frontière au mépris de l’accord qui les protégeait, ne sont de toute façon plus là pour le contredire.

    Pour comprendre, il faut remonter à 1960. Entre la France gaulliste et le riche Gabon qui accède à l’indépendance, on prépare le terrain aux fastueuses magouilles de la « décolonisation ».

    Avant d’abandonner son fromage, le colon se concocte un petit traité d’assimilation qui lui permet de continuer à prospérer sur place et d’aller et venir comme bon lui semble, sans tracasseries inutiles aux frontières. Le pillage des gisements de pétrole et des essences tropicales exige une certaine liberté de mouvement. C’est ainsi que le 1er août 1960 est signée « la convention d’établissement franco-gabonaise », qui donne à tous les Français le droit de résider au Gabon sans visa ni document particulier, en échange d’un droit équivalent pour le petit million de ressortissants gabonais. Il va de soi que Michel Debré, père de ce traité, n’envisageait pas une seconde que cette belle hospitalité réciproque puisse s’exercer autrement qu’au bénéfice quasi exclusif de ses compatriotes.

    Les quarante années qui suivent démontreront la grandeur de cette générosité : réseaux Foccart, copains à Pasqua, fils de la mitterrandie, tenanciers de casinos, cadres d’Elf, barbouzes, truands et porteurs de valises, la Françafrique est à Libreville comme chez elle. Sans oublier le chasseur de phacochères et croqueur de diamants, Giscard. L’accord signé par Debré lui plaît tellement qu’à peine arrivé au pouvoir en 1974, il le reconduit sous forme d’une convention de libre circulation. Celle-ci stipule notamment que pour se rendre en France, les Gabonais doivent seulement « être en possession d’une carte nationale d’identité, d’un passeport même périmé depuis moins de cinq ans » et avoir de quoi « garantir leur rapatriement. » Autrement dit : entrée libre et séjour sans limite de durée, du moins pour qui peut se payer l’aller-retour !

    Mais si la libre circulation arrange bien l’amateur de safaris, pour le Gabonais de base, c’est une autre paire de manches, voire de menottes. Il faut dire qu’il est souvent noir, ce qui n’est pas du meilleur effet lorsqu’en guise de titre de séjour il exhibe sa carte d’identité exotique et son bout de traité devant un fonctionnaire vétilleux. Avec le temps, et alors que la vis ne cesse de se serrer pour tous les autres Africains, l’anomalie gabonaise commence à faire tache. Dès 1992, l’État français entreprend de la gommer.

    L’ennui, c’est que ça prend du temps, même avec ce bon vieil ami d’Omar Bongo. En 2003, Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, reconnaît devant l’Assemblée nationale que la convention bilatérale est toujours « applicable en droit ». Elle le restera jusqu’au 11 juillet 2004, date à laquelle l’exception gabonaise cesse enfin pour de bon. Ce qui ne change rien, cependant, aux « droits acquis » de ceux qui sont entrés en France avant cette date. « La loi ne dispose que pour l’avenir. Elle n’a point d’effet rétroactif », rappelle l’article 2 du Code civil. Mais la préfecture de Haute-Garonne n’a que faire de ces rigidités légales. À la pointe du progrès, elle rétroactive allègrement. Nze Bidzoue Bi Nsoume en sait quelque chose : arrivé en France en 2001, et donc protégé par le traité de 1960, il vient d’être reconduit à la frontière manu militari. Comme des dizaines d’autres en Haute-Garonne et des centaines ailleurs. Tous étiquetés illégaux pour faire du chiffre et complaire aux politiques du moment [2]. Bien sûr, le service des étrangers sait pertinemment qu’il piétine les droits des Gabonais : l’association Liberté Équatoriale, qui se bat pour eux, se charge régulièrement de le lui rappeler. Mais que valent quelques Africains qui ne sont ni présidents à vie ni marchands de pétrole, et que leur propre gouvernement ne songe même pas à défendre ? C’est donc au nom de « la performance légitime » que le pays des droits de l’Homme et du Sarkozitoyen vire comme des malpropres des « clandestins » parfaitement en règle. Le jour où les Gabonais seront débarrassés de Bongo, on peut être sûr qu’ils s’en souviendront. De quoi garantir à la France de nouveaux records de popularité en Afrique...

    Article publié dans CQFD n° 33, avril 2006, ainsi que dans Satiricon, « lou journal des mémés qui aiment la castagne » (BP 03, 31908 Toulouse Cedex).

    [1] Selon une circulaire du 21 février 2006, les arrestations d’étrangers en situation irrégulière peuvent désormais se faire à leur domicile, dans les locaux d’associations, dans les foyers et résidences collectives et jusque dans les blocs opératoires des hôpitaux. Le Gisti note que cette circulaire « puise aussi dans la jurisprudence des recettes destinées à piéger ces étrangers par des convocations d’apparence anodine dans les préfectures pour les y interpeller ».

    [2] Le 12 janvier 2006, le ministre de l’Intérieur déclarait : « Nous sommes passés de 10 000 reconduites à la frontière en 2002 à 20 000 en 2005. J’ai fixé un objectif de 25000 pour 2006, que la mise en oeuvre progressive des visas biométriques devrait permettre d’atteindre. »

    © Cequilfautdetruire.org


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