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    La municipalité UMP d'Argenteuil n'hésitait pas hier à évoquer ''une prise d'otage'',  dans le long communiqué qui fait suite à l'annulation du conseil municipal lundi soir, perturbé par les parents en colère de l'école maternelle de la Beronne menacée de fermeture. Accompagnés d'enfants et de responsable de la FCPE, ils sont venus occupé les places des élus, conduisant le député-maire Georges Mothron à lever la séance sous le motif d'un nombre d'élus insufisant.

    L'instrsion des parents n'a pas fait varier d'un iota la position du maire, qui refuse de revenir sur la fermeture de cette école. Rappelant la baisse des effectifs attendue notamment en maternelle dans le quartier à la rentrée prochaine, le maire propose de transférer les effectifs de ses quatre classes dans celles d'henri-Wallon et de Romain-Rolland toutes proches et de continuer à accueillir les moins de 3 ans qui occupent actuellement une classe.

    Les socialistes pointés du doigt par la municipalité

    ''Rappelons qu'au Val-d'Argent Nord, la municipalité a investi des sommes énormes pour redonner une bonne image du quartier. Les collèges Claude-Monnet et Romain-Rolland sont tout neufs et le groupe scolaire Henri-Wallon a entièrement été réhabilité. Des travaux jamais vus dans les autres écoles'', souligne le maire. mis en cause par la municipalité qui les accuse de cautionner l'action des parents par leur présence lundi soir, le candidat socialiste aux législatives Faouzi Lamdaoui et le Conseiller général socialiste du canton nord Philippe Doucet réagissaient vivement hier soir. ''les parents et leurs représentants de la FCPE n'ont pas besoin de nous pour agir comme ils l'entendent. tout ça ne se serait peut-être pas passé si le maire, Georges Monthron, comme l'a fait l'inspectrice d'académie Simone Christin il y a quelques semaines, avait reçu les parents'', estime Philppe Doucet. Sans se prononcer sur la pertinence de fermer ou non l'école de la Bérionne, il accuse la municipalité UMP de refuser d'inscrire les enfants de moins de 3 ans, contrairement à ce qui est officiellement annoncé. ''Quand on refuse le débat, il faut assumer'', ajoute  Faouzi Lamdaoui, qui précise partager la position de Philippe Doucet.

    Daniel Pestel

    Le parisien -mercredi 4 avril 2007

     

     


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  • Mercredi 4 avril 2007

    Présidentielle: le choc des mots entre Royal et Sarkozy

    PARIS (AFP), 12:44
    © AFP
    Nicolas Sarkozy sur Canal + le 11 mars 2007 à Boulogne-Billancourt
    Nicolas Sarkozy sur Canal + le 11 mars 2007 à Boulogne-Billancourt

    "Hystérie", "menteur", "ignoble": le ton de la campagne présidentielle s'exacerbe avec un duel à distance entre les deux principaux candidats qui radicalisent leurs échanges alors qu'il reste encore plus de deux semaines de campagne.

    Ségolène Royal qui s'était jusqu'à présent abstenue d'attaquer personnellement son adversaire est descendue dans l'arène et a frappé fort, traitant Nicolas Sarkozy de "menteur", l'accusant même de ne pas respecter les règles du débat démocratique.

    "Cet homme qui est vraiment prêt à tout et à dire vraiment n'importe quoi dans le cadre de cette campagne présidentielle, je pense qu'il faut que ça cesse. M. Sarkozy a menti" a-t-elle lancé mardi soir sur Canal +.

    Elle évoquait une déclaration du candidat de la majorité accusant son adversaire socialiste de l'avoir traité "d'ignoble" à propos de la question de l'identité nationale.

    Mettant en cause la légalité de l'utilisation du bleu-blanc-rouge, en période électorale, sur la couverture du livre de son adversaire, "Ensemble" Ségolène Royal a regretté "que M. Sarkozy ne respecte pas les règles d'un débat démocratique".

    Nicolas Sarkozy avait engagé le fer, la semaine dernière, après les incidents de la gare du Nord.

    Critiqué par la gauche sur son bilan en matière de sécurité il avait accusé Ségolène Royal "d'être du côté de ceux qui ne paient pas leur billet dans le train".

    Quelques jours plus tard, il avait regretté "l'hystérie" autour de sa proposition d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale. Il avait alors parlé d'une "faillite morale" de la gauche.

    Mardi, Mme Royal s'était déclarée "insultée", affirmant que le candidat UMP "perd son sang-froid".

    Ce brusque raidissement intervient alors que les intentions de votes montrent des scores serrés entre les deux principaux candidats et en même temps une grande incertitude, les poussant à ne plus se faire de cadeaux.

    Entre 40 et 50 % des électeurs disent n'avoir encore pas fait de choix définitif, selon les sondages.

    Cette polémique reflète également la bi-polarisation croissante de l'élection autour des candidats PS et UMP, qui semblent s'affronter comme dans un deuxième tour.

    François Bayrou compte en tirer profit. Il s'en est pris mercredi à "la guerre perpétuelle entre l'un et l'autre", se posant en "président capable de faire vivre les Français ensemble".

    Les petits candidats, moins audibles, ne sont pas en reste. Ainsi José Bové a qualifié mardi "d'abjects" les propos de Nicolas Sarkozy sur l'immigration.

    Quant à Jean-Marie Le Pen, il reste fidèle à sa virulence. Il a qualifié mercredi les sondeurs "d'escrocs", l'envolée de M. Bayrou de "bidon", et pronostiqué que Mme Royal va "faire un bide".

    Mots clés : Présidentielle partis PS UMP UDF 
     

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  • Mercredi 4 avril 2007

    "Cité des 4.000": Sambi et Farid veulent voter contre le "requin" Sarkozy

    LA COURNEUVE (AFP), 16:07
    © AFP
    Vue de la cité des 4.000, prise le 22 juin 2005 à La Courneuve
    Vue de la cité des 4.000, prise le 22 juin 2005 à La Courneuve

    Dans la cité déshéritée des 4.000 de La Courneuve, près de Paris, Sambi, un lycéen de 20 ans, votera contre Nicolas Sarkozy comme beaucoup de ses copains. Mais il a peur que ce "requin" ne dévore sa favorite, la socialiste Ségolène Royal.

    "Tout sauf lui!", s'écrient à l'unisson une dizaine de jeunes d'origine africaine à l'évocation du nom du candidat de l'UMP à la présidentielle.

    Au pied de longues barres d'immeubles de béton gris, ces jeunes vouent une animosité viscérale à l'ancien ministre de l'Intérieur, qui avait promis de "nettoyer au Kärcher" leur cité après la mort d'un jeune garçon, victime d'un règlement de comptes à l'été 2005.

    "Au début, ça nous a fait marrer", se rappelle Saïd, manutentionnaire de 22 ans, d'origine comorienne. "C'est après qu'on a compris qu'il nous prenait pour de la saleté..."

    Quelques semaines après, des émeutes déclenchées par la mort accidentelle de deux adolescents d'origine immigrée poursuivis par la police secouaient les banlieues.

    "Sarkozy me fait flipper", tranche Sambi. "S'il est élu, ce sera la police au pouvoir". Il dénonce des interpellations pour "n'importe quoi" comme un "regard mal apprécié, un crachat sur la chaussée, la sono trop fort dans les voitures".

    La cité des 4.000, bâtie à la fin des années 1950, où se côtoient des dizaines de nationalités, est un concentré des maux des banlieues.

    Le chômage touche environ un quart de la population. La drogue se vend au pied des immeubles. Le sentiment d'abandon de cette cité, pourtant aux portes de Paris, est omniprésent.

    Alors que la nuit tombe, une dizaine d'hommes en qamis (longue robe), calotte blanche sur la tête, se dirigent vers la mosquée. Un quinquagénaire, éméché, est tancé par des jeunes d'origine maghrébine. "T'as pas honte de boire de l'alcool, ici nous sommes tous des musulmans", hurle l'un d'entre eux.

    Pour barrer la route de l'Elysée à Sarkozy, disent-ils, de nombreux jeunes issus de l'immigration se sont inscrits sur les listes électorales. Selon beaucoup, afin de voter pour Ségolène Royal. Mais sans enthousiasme.

    Aux yeux de Sambi, la candidate socialiste est "honnête" mais "molle". "Elle risque d'être "dévorée" par Sarkozy, un "requin qui ne cache pas son appétit", juge-t-il.

    Moustache fine et cheveux gominés, Farid tire sur un narguilé dans un café chicha. Ce livreur de 25 ans, d'origine marocaine, votera aussi pour Mme Royal "même si elle raconte des conneries".

    "Avec Sarkozy il n'y aura ni liberté, ni égalité ni fraternité", ajoute Farid. "Je préfère encore Le Pen". "Au moins, il n'est pas hypocrite. Sarkozy n'aime pas les arabes mais cache bien son jeu. C'est pour ça qu'il a nommé une collaboratrice arabe", sa porte-parole Rachida Dati, assène-t-il.

    Déyi, une caissière de 25 ans, se dit "orpheline de Chirac". Elle refuse d'aller voter parce que le candidat de l'UMP "est dangereux pour les immigrés et les jeunes des banlieues".

    M. Sarkozy n'a pourtant pas que pas des pourfendeurs à La Courneuve. Mère de famille d'origine algérienne, Samia a "le socialisme dans l'âme". Mais elle ne votera pas pour Mme Royal qu'elle trouve "fuyante" et "incompétente".

    "Je vais voter pour Sarkozy car je ne supporte pas ces étrangers qui n'ont aucun droit dans leur pays d'origine mais se croient tout permis en France", explique-t-elle.

    Et pour elle, un "coup de Kärcher" ne serait pas "vraiment inutile".


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  • Mercredi 4 avril 2007

    Iran: le président Ahmadinejad libère les 15 marins britanniques

    TEHERAN (AFP), 16:09
    © AFP
    Capture d'une image de la télévision iranienne Al-Alam montrant le président iranien Mahmoud Ahmadinejad lors de sa conférence de presse, le 4 avril 2007 à Téhéran
    Capture d'une image de la télévision iranienne Al-Alam montrant le président iranien Mahmoud Ahmadinejad lors de sa conférence de presse, le 4 avril 2007 à Téhéran

    Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a annoncé mercredi la grâce et la libération des 15 marins britanniques qui est "offerte au peuple britannique", lors de sa conférence de presse.

    "Après la conférence de presse, ils pourront aller à l'aéroport et retourneront chez eux aujourd'hui", a déclaré M. Ahmadinejad lors de son point de presse. "Cette libération est offerte au peuple britannique", a-t-il dit.

    Londres a immédiatement salué cette annonce de libération prochaine. Les quinze marins, qui suivaient en direct la conférence, ont "crié de joie", selon l'agence centrale d'information iranienne.

    Quelques minutes avant, M. Ahmadinejad avait annoncé que "tout en insistant sur le droit de l'Iran à les juger, au nom du prophète de l'Islam, les militaires britanniques sont graciés et nous offrons leur libération au peuple anglais".

    Cette annonce a suivi une remise de décoration par le président à un commandant, Abolkhassem Amanghah, de la marine du corps des Gardiens de la révolution, qui a capturé les marins britanniques le 23 mars dans le Golfe.

    "Je veux remercier avec une médaille du troisième degré pour courage militaire le commandant des forces qui a défendu les frontières de l'Iran et arrêté les intrus", a dit le président.

    Cette interpellation, et la détention qui s'en est ensuivie, avait provoqué une grave crise entre l'Iran et le Royaume-Uni.

    Le président iranien est revenu dessus en accusant mercredi "le gouvernement du (Premier ministre britannique Tony) Blair d'avoir choisi la voie du tapage médiatique" après la capture de ses marins.

    M. Ahmadinejad lui a reproché notamment "d'avoir envoyé le dossier au Conseil de sécurité (de l'ONU) et ce Conseil, sans accepter toutes les demandes britanniques, a publié une déclaration et l'Union européenne a condamné l'Iran et a demandé la libération" des marins.

    © AFP
    Montage photos d'images de télévision des marins britanniques
    Montage photos d'images de télévision des marins britanniques

    Le Conseil de sécurité avait soutenu les appels à une libération urgente des marins, mais c'est surtout l'Union européenne qui avait adressé le message le plus ferme à Téhéran, en le menaçant d'adopter des "mesures appropriées" et en apportant un soutien "inconditionnel" au gouvernement britannique.

    La République islamique avait mal pris ces déclarations, et décidé en mesure de représailles de retarder la libération de la seule femme faisant partie du groupe de marins.

    La situation paraissait bloquée, Londres soutenant que ses marins n'étaient pas en faute car ils auraient été capturés dans les eaux irakiennes, alors que Téhéran assurait qu'ils se trouvaient dans ses eaux territoriales.

    La situation a semblé se débloquer mardi, quand le vice-président iranien, Parviz Davoudi, s'est dit optimiste sur la libération prochaine des marins.

    "Si Dieu le veut le problème sera réglé prochainement", avait déclaré M. Davoudi, ajoutant toutefois que "Londres doit donner des garanties et dire qu'il y a eu violation (des eaux iraniennes) et qu'il n'y aura pas d'autres erreurs dans l'avenir".

    M. Ahmadinejad n'a fait aucune allusion mercredi à une demande d'excuses des autorités britanniques. Il a aussi démenti toute rumeur de tractations mettant en jeu les cinq Iraniens capturés en Irak en janvier par les forces américaines.

    Les marins "ont été graciés par la République islamique et cela n'a rien à voir avec les analyses des médias et il a été décidé de les libérer de manière unilatérale", a dit le président.

    C'est la deuxième crise de ce genre entre l'Iran et le Royaume-Uni. Huit soldats britanniques avaient été capturés le 21 juin 2004 dans les eaux territoriales iraniennes du Chatt al-Arab, fleuve frontalier avec l'Irak, et relâchés trois jours plus tard après avoir subi un simulacre d'exécution.

    Mots clés : Iran conflit GB 

     


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  • Mardi 3 avril 2007

    Ségolène Royal dédicace son livre en banlieue parisienne

    NOISY-LE-GRAND (AFP), 20:58
    © AFP
    La candidate socialiste à l'élection présidentielle Ségolène Royal dédicace son livre
    La candidate socialiste à l'élection présidentielle Ségolène Royal dédicace son livre "Maintenant", à Noisy-le-Grand, le 3 avril 2007

    Ségolène Royal a fait une séance de dédicace de son livre "Maintenant" mardi après-midi à la FNAC du centre commercial de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) où des centaines de personnes ont attendu de "voir en vrai" la candidate socialiste.

    De nombreux militants socialistes du département et des habitants de Noisy-le-Grand ont attendu plus d'une heure trente pour approcher la candidate. Beaucoup ont saisi l'occasion d'immortaliser en photo l'instant avec leurs téléphones portables, faisant poser les plus petits au côté de Mme Royal, qui se prêtait de bonne grâce à l'exercice.

    Certains, qui n'avaient pas acheté le livre où elle détaille son projet présidentiel et évoque sa vie personnelle, lui présentaient une feuille de papier en s'excusant.

    "Nous allons gagner", lui a lancé un militant, tandis que des adolescentes s'attardaient pour la prendre en photo en lui disant "vous êtes trop belle" ou "plus jolie qu'à la télé".

    Clarisse Nagbo, 52 ans, trois enfants, est repartie avec son livre dédicacé "pour avoir la preuve de son passage". Pour cette habitante de Noisy-le-Grand qui votera "Ségolène", la candidate "est celle qui peut amener la rupture".

    Après plus d'une demi-heure de dédicaces, Mme Royal est sortie du centre commercial sous les ovations et dans une énorme cohue.

    Dans la foule, Amina et Yasmina, deux jeunes femmes voilées de 20 et 23 ans, étaient heureuses de l'avoir aperçue. "Comme tous les jeunes d'ici, on la soutient, ce serait bien qu'une femme tienne enfin le pouvoir", a commenté Yasmina, qui votera pour la deuxième fois à une présidentielle. "C'est bien qu'elle vienne dans le +9-3+, et puis c'est le seul candidat qui est venu à Noisy-le-Grand", appréciait pour sa part Amina.


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